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La ronde de la vie (3) La moitié de l'humanité à faim… il faut encore lancer une pétition ?

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Title La ronde de la vie (3) La moitié de l'humanité à faim… il faut encore lancer une pétition ?
 
Creator Technical Centre for Agricultural and Rural Cooperation
 
Description Dans certains pays (plus riches) beaucoup voient le monde comme divisé en deux camps : d’un côté les nantis, de l’autre les démunis. Eux se rangent parmi les nantis. Nombre d’entre eux, sans réelle culture et les sens émoussés par une consommation excessive et l’abondance de loisirs, sont indifférents, voire hostiles, aux besoins des démunis. C’est ainsi. Disons-le franchement.

Le droit à la sécurité alimentaire et à des moyens d’existence durables pour tous doit être maintenant expliqué à des couches entières des populations du Nord (et d’ailleurs), à coups de messages brefs et émouvants, de slogans attrayants dans des émissions de variétés à la télévision. Ou sur des tee-shirts qui clament ' Sauvons la planète '.

La naïveté du procédé est presque insultante quand on songe à l’ampleur des problèmes que nous avons rencontrés — et résolus — et aux opportunités que nous devons créer et saisir. Tous les peuples du monde peuvent se nourrir correctement. Mais cela suppose une mobilisation résolue de la volonté et du savoir de tous.



Nous pouvons nous féliciter des progrès réalisés par notre agriculture. Oui, les prévisions de Dr Sen se sont avérées exactes : six milliards d’âmes peuplent aujourd’hui la planète. Les Nations unies ont annoncé la naissance du six milliardième citoyen du monde le 11 octobre 1999. Un événement qui a été salué par quelques conférences de presse, et peut-être quelques tee-shirts…

Non, la moitié de la population mondiale ne va pas au lit, ou à ce qui lui en tient lieu, avec la faim au ventre. Cette prévision-là était exagérément pessimiste.

Mais qu’entend-on par malnutrition et sous-alimentation? Les experts eux-mêmes ont des difficultés à se mettre d’accord sur les définitions. Ce qui compte, c’est que la production et la disponibilité de denrées alimentaires soient d’un niveau tel que la faim n’existe plus. Les gens pourront alors se consacrer à d’autres priorités et saisir d’autres opportunités, pour se procurer de meilleurs revenus par exemple. Ainsi sera brisé le cercle vicieux de la misère.



Rapprocher la ligne d’arrivée, déplacer la cible…

Mieux vaut être réaliste. Pour Jacques Diouf, de la FAO : ' Une personne qui a faim, c’est déjà trop! ' L’idée est généreuse, mais elle n’apporte rien de nouveau. Ce qui est nouveau, en revanche, c’est l’augmentation constante de la production agricole, globalement parlant. Ce qui est nouveau aussi, c’est qu’on ne se fait plus d’illusions sur des objectifs impossibles à atteindre. Ainsi, en 1996, les dirigeants de 186 nations rassemblés pour le Sommet mondial de l’alimentation ne suivent pas les appels des générations précédentes qui réclamaient l’abolition de la faim en l’espace d’une génération. Car à présent, on sait, ou du moins on pense, qu’il faudra plus de temps pour que la production atteigne de façon durable les niveaux nécessaires. Le Sommet se donne donc pour objectif de réduire de moitié le nombre des affamés d’ici à 2015. En 1996, ils sont 840 millions. En 1999, on estime qu’ils sont 790 millions.



L’évolution est encourageante, certes, tant qu’on ne regarde pas plus loin que les statistiques. Il y a en effet, aujourd’hui, assez de nourriture pour nourrir correctement toute l’humanité, assez de calories, assez de protéines. Il ne s’agit pas simplement de redistribuer la nourriture, car ce n’est pas une solution à long terme. Il s’agit aussi et surtout de redistribuer les capacités de production. Des problèmes de sécurité alimentaire persistent localement, mais ce ' localement ' peut concerner plusieurs pays où les efforts de développement agricole et d’augmentation de la production vivrière ont échoué. À long terme, selon Jacques Diouf, seule une meilleure productivité peut mener à moins de misère, plus de sécurité alimentaire, et finalement moins de dépendance économique vis-à-vis de l’agriculture et des contingences naturelles souvent précaires.



Animal, végétal

La ration alimentaire atteint 2718 calories par personne et par jour en 1992.



Dans les pays en développement la ration alimentaire atteint 2500 calories.



Les pays africains

Surtout ceux qui consomment du manioc, de l’igname ou du taro ont vu diminuer leurs rations alimentaires dans les dix années précédant 1992.
La ronde de la vie (3) La moitié de l'humanité à faim… il faut encore lancer une pétition ?Dans certains pays (plus riches) beaucoup voient le monde comme divisé en deux camps : d’un côté les nantis, de l’autre les démunis. Eux se...
 
Date 2000
2015-03-26T12:11:08Z
2015-03-26T12:11:08Z
 
Type News Item
 
Identifier CTA. 2000. La ronde de la vie (3) La moitié de l'humanité à faim? il faut encore lancer une pétition ? . Spore 2000. CTA, Wageningen, The Netherlands.
1011-0046
https://hdl.handle.net/10568/62875
 
Language fr
 
Relation Spore
 
Rights Limited Access
 
Publisher Technical Centre for Agricultural and Rural Cooperation
 
Source Spore