Les plantes au service de l'homme
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Title |
Les plantes au service de l'homme
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Creator |
Abbiv, Daniel
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Description |
Même à l'époque des matériaux synthétiques de substitution,la demande en plantes et produits végétaux naturels ne cesse de croître. De ces végétaux dépend notre vie. Ils purifient l'air que nous respirons, nous nourrissent, alimentent nos troupeaux, nous chauffent, nous éclairent, cuisent nos aliments et fournissent les matériaux de construction. Ils nous offrent aussi la possibilité de nous rafraîchir, sans compter les innombrables potions et médicaments qu'ils nous permettent de fabriquer pour nous soigner. Rares sont les activités humaines qui ne dépendent pas ou ne font pas appel à l'utilisation d'un végétal ou d'un dérivé végétal. Et pourtant, la principale réserve de ces végétaux, la forêt, est fortement détruite par l'homme... pour être rarement remplacée. En outre, sa disparition a des conséquences très graves sur la faune qu'elle abrite et nourrit et sur les sols, qu'elle stabilise en les protégeant de l'érosion. A l'heure actuelle, on ne soupçonne probablement même pas toute l'étendue de cette richesse. Et les ressources répertoriées sont sous-exploitées. En fait, les connaissances dont nous disposons sur l'usage des plantes ne sont qu'une infime partie de leur véritable potentialité. La prospérité respecte l'environnement Pour prospérer, un pays a besoin de routes, de maisons, d'aéroports, d'usines, de mines et de barrages hydroélectriques... mais aussi de terres cultivables et de pâturages. La prospérité ne peut s'acquérir au prix de la destruction des forêts et de la réduction des espèces cultivées. Est-il possible de trouver un mode de coexistence durable pour la forêt et les terres cultivables ? Détruire une forêt, c'est aussi détruire tout un patrimoine agricole. Certes, la culture sur brûlis fertilise quelque peu la terre par la cendre produite. Mais ce ne sont pas seulement les arbres que l'on brûle. C'est aussi l'humus, qui a mis des années à s'accumuler et qui est si important pour nourrir le sol et assurer le bon développement des plantes. En outre, le feu détruit tous les êtres vivants, indispensables à l'équilibre naturel de la terre. Ainsi, après le feu, on peut observer, par exemple, la disparition des vers de terre. Leur efficacité, même microscopique, n'est pas négligeable pour aérer et retourner le sol. Autrefois, l'agriculture sur brûlis était pratiquée dans des zones très boisées et faiblement peuplées. Les jachères étaient habituellement de sept à quinze ans. Le sol pouvait sans problème reconstituer ses réserves en éléments nutritifs. Aujourd'hui, la pression démographique n'est plus la même. Les populations des régions tropicales ont sans cesse besoin de nouvelles terres car les bouches à nourrir sont plus nombreuses. On prélève donc des parcelles de terre sur la forêt pour les mettre en culture. Des solutions existent A condition d'informer les agriculteurs, il y a des moyens de cultiver les terres sans les détruire. Non seulement une terre qui n'a pas été brûlée reste fertile plus longtemps car l'humus est préservé, mais aussi une bonne connaissance des besoins des plantes permettra à l'agriculteur d'alterner sur son champ les cultures afin de ne pas épuiser le sol. L'introduction des légumineuses aura aussi un effet bénéfique en fixant l'azote des sols et en apportant des substances nutritives. L'agriculteur peut très facilement apprendre à rendre à la terre, sous forme de paillis ou de compost, les résidus de ces plantes qui nourriront alors la matière organique, revitaliseront le sol et amélioreront ses qualités de rétention d'eau. La mise en oeuvre de tels systèmes agricoles durables ne présente pas de grandes difficultés. Pourvu que les méthodes de vulgarisation respectent les traditions culturales et que les agriculteurs reçoivent une formation appropriée. Les parcelles de démonstration ont beaucoup d'impact dans ce domaine. Elles prouvent que des cultures alternées, sur des sols non brûlés, n'épuisent pas les sols. Les agriculteurs, qui constatent de visu ce phénomène, comprennent très vite que c'est un moyen pour eux d'échapper aux dures tâches de défrichage. Un bon système de formation et d'information peut permettre en effet de réduire la destruction de la forêt. S'ils ont la preuve de l'efficacité d'autres méthodes i de culture, les agriculteurs n'auront plus besoin de mettre en péril la forêt. Ils ne demandent que cela. C'est souvent à contrecoeur que les paysans détruisent cet écosystème. La forêt est, pour eux, une source inépuisable d'approvisionnement en bois, fruits, médicaments,... tous les produits qui viennent en complément j des cultures vivrières et des cultures de rente. Et ils sont bien conscients, lorsqu'ils détruisent la forêt sur les pentes, qu'ils accentuent les phénomènes d'érosion et de dégradation des sols. Assistés et encouragés convenablement, les agriculteurs pourraient devenir les gardiens de notre riche patrimoine. Les opinions émises dans cette tribune libre n'engagent que leurs auteurs. Elles ne sauraient être attribuées au CTA. Même à l'époque des matériaux synthétiques de substitution,la demande en plantes et produits végétaux naturels ne cesse de croître. De ces végétaux dépend notre vie. Ils purifient l'air que nous respirons, nous nourrissent, alimentent nos... |
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Date |
1990
2015-03-19T13:49:58Z 2015-03-19T13:49:58Z |
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Type |
News Item
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Identifier |
Abbiv, Daniel. 1990. Les plantes au service de l'homme. Spore 27. CTA, Wageningen, The Netherlands.
1011-0046 https://hdl.handle.net/10568/59317 |
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Language |
fr
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Relation |
Spore
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Rights |
Limited Access
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Publisher |
Technical Centre for Agricultural and Rural Cooperation
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Source |
Spore
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